BIOSYNERGIE :

ÉTHIQUE ET FONDEMENTS


 

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Dernière mise à jour : 23/09/1999
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 CHAPITRE IX : LE POUVOIR 

 

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  1 - Définition

2 - Le thérapeute et le pouvoir

3 - Thérapie non directive

4 - Le biosynergiste et le pouvoir
 
 
 
 

1 - Définition
 
«Je dois expliquer ce que j'entends par pouvoir. En termes physiques, la puissance exprime la capacité d'exercer une force pendant un certain laps de temps. Si je peux vous trainer par terre à travers la pièce, j'ai davantage de puissance physique que vous. Mais cette force brutale de pouvoir personnel n'est pas le seul pouvoir à considérer.
Je peux vous trainer à travers la pièce, mais il se peut que vous ayez un garde du corps qui m'anéantirait si j'osais à peine vous toucher ; vous pourriez alors me faire traverser la pièce sans avoir fait le moindre geste. Vous pouvez peut-être aussi me convaincre de traverser la pièce sans aucune menace en utilisant vos capacités de séduction, votre magnétisme personnel ou simplement des arguments convaincants alors que je ne peux en faire autant.
Le pouvoir est alors la capacité d'obliger les gens à agir et il est distribué assez inégalement pour que certains en aient plus que d'autres.»

Claude M. Steiner (1)

2 - Le thérapeute et le pouvoir
 
«L'analyse des relations entre hommes et femmes a conduit à la conclusion que la répartition du pouvoir est un aspect crucial de ces relations et qu'un thérapeute méconnaît un facteur parmi les plus importants s'il n'en est pas conscient ou s'il ne le prend pas en considération.
Mais les psychothérapeutes sont entraînés à ne pas se rendre compte du pouvoir relatif des gens pour qui ils travaillent : on estime en règle générale que le pouvoir et les autres considérations politiques n'ont aucun rapport avec la psychiatrie. Ce manque de conscience du phénomène pouvoir empêche les thérapeutes de discerner les abus de pouvoir entre deux personnes et le malheur que causent ces abus. La reconnaissance des abus de pouvoir mènerait la plupart des thérapeutes à la conclusion qu'ils devraient cesser de rester des observateurs neutres, qui ne prennent pas parti, et devenir, en tant que guérisseurs de l'âme, les avocats des opprimés. Mais les thérapeutes ne tiennent pas trop à prendre conscience de ces facteurs de pouvoir car cela les amènerait à prendre parti pour les opprimés et contre les puissants.»

Claude M. Steiner (1)

  3 - Thérapie non directive
 
«Le bon sens commanderait que les thérapeutes, experts en problèmes humains, aient à leur disposition des suggestions à faire à leurs clients et les leur proposent; il se pourrait donc que cette discussion rende perplexe le lecteur profane. Toutefois, le mythe du bien-fondé de la thérapie non directive et non manipulatoire a la vie dure, aussi bien chez les profanes que chez les professionnels et il doit être détrôné.

On le soupçonnait depuis longtemps, et on l'accepte maintenant de façon générale : aucun thérapeute, homme ou femme, ne peut espérer éviter d'imposer son système de valeur aux personnes avec qui il ou elle travaille. La question litigieuse de la manipulation est devenue simplement celle de savoir si un thérapeute consent à exposer, consciemment et ouvertement, ses valeurs au public, ou bien s'il préfère agir à son propre insu ainsi qu'à celui de son client. Aux yeux de l'analyste transactionnel, le contrat thérapeutique indique clairement que la personne accepte que le thérapeute utilise telle ou telle technique dont il a le sentiment qu'elle pourrait améliorer son état. C'est le contrat qui donne à l'analyste transactionnel la permission d'exercer les pressions justifiées par son système de valeurs. Par ailleurs les gens sont tout à fait en droit d'attendre du thérapeute une restriction du champ d'application de ses jugements aux limites définies par le contrat.

Un dernier point concernant la manipulation doit être précisé. Une fois que le thérapeute admet franchement qu'il compte bien produire un effet sur les gens, les techniques de modification du comportement devenant de plus en plus puissantes, il est extrêmement important pour lui d'obtenir un accord préalable clair et net, ou contrat décrivant ce que le client ou la cliente souhaite changer dans son comportement. Pratiquer une thérapie sans un tel accord, ou contrat, laisse au thérapeute le choix des changements, ce qui, alors, lui fera nettement dépasser les limites du droit des gens à l'auto-détermination. Aucun être humain n'a le droit, fut-il ou fut-elle dans la position de thérapeute, de prendre des décisions pour un autre être humain, ce qui serait plus justement qualifié de lavage de cerveau que de thérapie. Un thérapeute doit donc faire extrêmement attention à limiter son travail aux domaines dont il a été convenu par contrat.»

 
Claude M. Steiner (1)
La Biosynergie est une technique directive (au sens de C. Rogers). Le biosynergiste est directif de par sa présence, de par le choix des exercices, et même par les mots qu'il emploie (voir sémantique générale).
Le biosynergiste se doit d'être «non-directif» quant à l'évolution, quant aux choix du créatif.
 
4 - Le biosynergiste et le pouvoir

Pouvoir : il y a celui que le biosynergiste a (connaissance de soi, parole, savoir, vécu, assise...) et celui que le créatif lui prête (magicien, Sauveteur...). Le créatif se place inconsciemment en victime et donc considère le biosynergiste comme un Sauveteur (voir le Jeu de Sauvetage en Analyse transactionnelle).
Le biosynergiste a et exerce un pouvoir sur le créatif. Tout dépend de quelle manière il l'exerce : vers l'autonomie ou la possession. Si le biosynergiste n'avait pas de pouvoir (par lui-même ou attribué) il n'aurait pas de «client». La neutralité vis-à-vis du pouvoir est impossible (sauf si on est libéré).
Le pouvoir est d'autant plus grand s'il y a transfert de la part du créatif. Il est donc important de ne pas favoriser le transfert.
Le biosynergiste ne doit pas intervenir volontairement sur 1'inconscient du créatif. Exemple : modifier ou supprimer un problème de façon symptomatique, par suggestion en état de relaxation (exemple : perte de poids). Sinon, il peut tomber dans la projection du magicien (voir A.T.) et, d'autre part, ce genre de suggestion n'agit que sur les symptômes du problème et non sur les causes.
 
 
 
 

Notes :
 

(1) Claude M.- Steiner, Des scénarios et des hommes, éditions EpiCliquez ici, pour reprendre votre lecture là où vous l'avez quittéCliquez ici, pour reprendre votre lecture là où vous l'avez quittéThérapie non directive


 


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